(Article paru en décembre 2012)
Importé vers l’Ecosse par les marins hollandais au cours du Moyen Age et la période post moderne le golf s’établit sur la côte Est écossaise dès le XVIIe siècle. De nombreux documents attestent de son expansion matérialisée par la naissance de divers parcours (Bruntsfield, Musselburg et Perth) et le premier fabricant de clubs à Saint Andrews en 1667. Le golf est un sport qui allie passion, valeurs et découverte. Outre sa valeur sportive, sa technicité et ses règles, le golf dispose d’un atout considérable : il est formidable vecteur de communication. Phénomène de ce siècle, ce jeu fédère et rassemble. Et semble-t-il le NGUON aussi.
Parallèlement le NGUON, événement culturel et culturel et traditionnel a su tout en traversant les siècles, conserver son originalité et son mystère. Depuis la célébration du premier festival du NGUON (fête des récoltes) par NCHARE YEN en 1395 à cette 544 ème édition, cette tradition séculaire a connu diverses fortunes. Mise sous éteignoir à partir de 1924 par le pouvoir colonial (sous le règne du célèbre Roi NJOYA, 17ème souverain du peuple Bamoun, elle à quelque peu refait surface deux décennies plus tard sous le règne du Roi Seidou NJIMOLUH. Mais c’est réellement la convocation le 27 juillet 1993 par l’actuel Roi MBOMBO NJOYA, des assisses du Nguon, qui consacre le retour de cette assemblée traditionnelle et culturelle du peuple Bamoun. L’année 1994 marque la matérialisation de cette volonté à travers la célébration des 600 ans d’histoire du royaume Bamoun. Depuis lors, la périodicité du NGUON a revu le jour pour se pérenniser à jamais.
Face aux enjeux du monde moderne, le Nguon a su s’adapter et s’ouvrir grâce au pouvoir de la communication. C’est pourquoi en décidant d’organiser le 8 Décembre 2012 sur le Domaine du Petpenoun, le tout 1er Golfica des Rois Bamoun, PALMARES WORLD via sa filiale marketing sportif PSO (PALMARES SPORTS ORGANIZATION) a voulu réunir deux volontés d’allier modernité et tradition tout en montrant la complémentarité qui puisse exister entre les deux. Quand un sport moderne multi centenaire va à la rencontre d’une rencontre d’une tradition riche et plusieurs fois centenaires, cela donne une rencontre inédite, un choc culturel, un moment inoubliable.
En parrainant le tout premier Golfica Open des Rois Bamoun, le Sultan MBOMBO NJOYA grand ambassadeur du sport durant toute sa vie, marque sa volonté d’inscrire le NGUON dans cette modernité. Pour tous les golfeurs qui ont fait le voyage, pour tous les pionniers de ce projet sportif et culturel, pour tous les pionniers de ce tournoi inédit, jouer au golf et se faire plaisir tout en participant aux festivités présentant les richesses du peuple Bamoun a été un bon compris. Dès lors des questions pertinentes peuvent être posées : ne devrons nous pas d’avantage mettre la notoriété du golf, son génie fédérateur au service du développement des régions qui détiennent des parcours ? Le golf ne pourrait-il pas être un prétexte pour partir à la découverte des cultures et traditions locales ?
Golfica s’en est fait un pari et notre cahier spécial vous en donne la teneur.
Par René MOUANGUE